Mes clowns ne sont pas des clowns. D’abord, ils ne sont pas drôles. Ils ne font pas rire, ils ne font pas peur non plus. Ils n’ont pas vocation à terroriser la part d’enfance tellement présente en chacun de nous.
Alors c’est quoi ?
Ces clowns, c’est chacun des visages que nous nous composons quotidiennement pour sortir de nos loges et jouer au grand spectacle de la vie, la grande mascarade, nous sommes tous de grand maquilleurs.
Nous construisons patiemment nos personnages qui ont tous une part de vérité dans ce qu’ils sont devenus. Ils ne sont pas tous des alibis mais de petits accommodements avec la réalité que nous estimons trop terne ou trop dure.
Nous prenons soins tous les matins de nous courir de notre carapace la plus efficace.
Mais pourquoi ?
Parce que nous sommes voués à nous intégrer. Nous cherchons à être aimer, accepter, respecter, reconnu par notre famille, nos amis, notre communauté.
Mais outre la face que nous nous composons, il y a aussi l’armure que nous portons. Nous cherchons des preuves d’amour constamment dans la réalité qui nous entoure.
Je décide de déchirer ici le rideau des convenances et présente les gens sortant de leur maquillage : le regard un peu flou après une longue journée de représentation.
Dans cette mascarade, les masques ne sont pas complexes. Ce sont les personnages qui le sont.
Et si nous étions capable de dépasser nos apparences pour voir ce qui se cache derrière ?
Finalement, Sans ce masque, nous ne sommes peut-être pas tant nous mêmes que nous pourrions le croire…
Mais alors dis moi, qui est tu vraiment ?